Isabelle Duval - Atelier 104Isabelle Duval - Atelier 104
©Isabelle Duval - Atelier 104|Dominic Farrell
Isabelle DuvalCinéma d'animation et Atelier 104

Isabelle Duval

Découvrez le portrait d’Isabelle Duval, autrice et réalisatrice de séries d’animation en stop-motion, et créatrice de l’Atelier 104 à Granville, lieu vivant de rencontres, d’échanges et d’expositions artistiques.

À la découverte de...

Isabelle

Pouvez-vous, pour commencer, vous présenter et présenter votre travail ?

Je m’appelle Isabelle Duval, je viens du cinéma d’animation. Je suis autrice et réalisatrice, Je propose des bibles graphiques et littéraires pour des séries d’animation qui s’adressent aux enfants. J’ai écrit et réalisé deux séries en animation pour la télévision, en utilisant une technique traditionnelle avec des marionnettes qu’on appelle « stop-motion ». La première série s’appelle « Les devinettes de Reinette » et l’autre « Kiwi ».

J’ai aussi créé ce lieu, l’Atelier 104, appelé ainsi puisqu’il se trouve au 104 rue Couraye. J’essaie d’en faire un lieu vivant en accueillant différents artistes pour en faire un lieu d’exposition et aussi pour des évènements, des concerts, des lectures musicales, des conférences, etc.

Cinéma d'animation

et stop-motion

Pourriez-vous nous dire comment vous en êtes venue à travailler dans le monde de l’animation et du format de la stop-motion ?

J’ai beaucoup regardé la télévision étant jeune, et j’aimais beaucoup le cinéma d’animation, notamment le côté absurde qu’on peut y retrouver. Pour autant, je n’ai pas suivi de formation spécifique dans ce domaine. J’ai commencé à travailler assez tôt et en même temps j’ai suivi des cours du soir en bande dessinée et en modelage.

Et à côté de ça, je m’étais acheté une petite caméra 16mm auquel j’avais rajouté un déclencheur souple pour faire du cinéma d’animation. C’est comme ça que j’ai commencé à faire des premiers tests avec de la pâte à modeler. Comme c’était avec une caméra d’époque, il fallait attendre que le film soit développé pour voir le rendu, et du coup on était souvent déçu. Mais c’étaient les débuts !

Et puis au fur et à mesure, je me suis entrainée, j’ai amélioré ma technique, j’ai participé à des festivals de court-métrage, dont un qui avait été créé par mon frère Florian. Et lors d’un festival à Bruxelles, j’ai rencontré quelqu’un de chez Arte : je lui ai donné la cassette de ma bande-démo et quelques temps plus tard, la personne m’a rappelée et m’a fait ma toute première commande.

L'Atelier 104

Atelier-galerie, cabinet de curiosités et tiers-lieu culturel

Votre Atelier permet de découvrir votre travail, mais aussi d’autres artistes. Y a-t-il un processus dans le choix de ces artistes exposés ?

Ce sont surtout des gens que je connais déjà, ma sœur Claire par exemple (exposition en cours au moment de cet entretien). Et ce sont aussi beaucoup des artistes du coin, ce qui permet un échange plus simple entre nous et une facilité dans la logistique.

De même pour les concerts. J’essaie aussi de proposer une variété dans les styles, avec au moins un concert par mois. La programmation est publiée sur la Page Facebook de l’Atelier, et il y a une chaine YouTube qui me permet de partager les concerts et événements avec le public qui n’a pas pu venir sur place. Et ça permet de laisser aussi une trace.

En plus, comme la salle est petite, la jauge d’accueil est limitée à 30 personnes, ce qui permet au public présent de créer un lien avec l’artiste : ça donne une ambiance assez intimiste.

La technique du

stop-motion

Revenons au sujet de l’animation. Tout le monde ne connait peut-être pas la technique du « stop-motion », pourriez-vous l’expliquer un peu plus en détail ?

Le « stop-motion » c’est l’animation image par image : on décompose le mouvement à travers une suite de plusieurs photos. On photographie le sujet, en 2D ou en volume, puis on modifie très légèrement sa posture et on le rephotographie. Il faut normalement 24 images par seconde pour avoir un rendu fluide, mais en « stop-motion » 12 images suffisent : on va donc décomposer une seconde de mouvement en 12 photos que l’on double. On va ensuite intégrer ces photos dans un logiciel de montage pour obtenir l’illusion du mouvement.

C’est une technique un peu plus longue, il faut faire toutes les étapes à la main, « à l’ancienne », mais c’est ça que j’aime bien. Et il y a des choses que l’on ne maitrise pas toujours, surtout lorsqu’on travaille manuellement. Il peut y avoir des « accidents » parfois, et c’est ça aussi qui me plaît : ce n’est pas parfait, mais c’est vivant. On obtient parfois des choses qu’on n’avait pas prévu au départ, mais qui nous ouvrent vers d’autres idées.

Saveurs et créateurs

Vous faites partie de la programmation de la visite insolite « Saveurs et Créateurs ». Y a-t-il un restaurant en particulier que vous souhaiteriez conseiller à nos lecteurs ?

J’aime beaucoup le restaurant « Le P’tit Fourbi », dans la rue Couraye, du fait de l’ambiance qu’on y trouve. Mais je vais aussi très souvent à « La Table de Louis », ils sont adorables et au niveau qualité-prix, c’est très raisonnable. « Picorette » et « Dame gourmande » sont deux restaurants que je recommande aussi !

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