Johan LeguelinelJohan Leguelinel
©Johan Leguelinel|Benoit Galleteau

Johan Leguelinel

Patron pêcheur de bulots sur L’Astragale

Johan Leguelinel est patron pêcheur de bulots à Granville, premier port de débarque d’Europe pour cette espèce.

Rencontre avec

Johan

Johan Leguelinel a 33 ans et il est patron pêcheur de bulots dans sa ville, Granville, qui est le premier port de débarque de France et d’Europe pour cette espèce.

Quand il passe son Capitaine 200 Voile, il faut le valider et trouver un embarquement. Le plus simple est la pêche à Granville – il a demandé à son grand frère, Didier – et ce sera donc à la pêche aux bulots !

Presque tous les embarquements que j’ai faits étaient dans la pêche aux bulots, j’ai acquis de l’expérience sur le produit. Et par rapport à d’autres qui partent plusieurs jours, nous, on part à la mer à la journée donc c’est plus simple pour la vie de famille. Je suis resté dans le métier.

Johan

Être pêcheur de bulots

à Granville

Concrètement, être pêcheur de bulots à Granville, c’est partir en mer entre 10 et 12 heures en général, pour relever 700 casiers par jour.

L’objectif est d’atteindre le quota de 630 kg. Pendant les périodes les plus creuses, comme l’été, c’est plutôt 200 ou 300 kg par jour.

Pour sa part, il débarque tout à la criée, ne souhaitant pas enchaîner des heures de livraison après sa journée en mer.

Indication géographique protégée

Bulot Baie de Granville

Johan fait partie des pêcheurs qui ont défendu – et défendent toujours – l’Indication Géographique Protégée (IGP) Bulot Baie de Granville, obtenue en 2019.

« C’est une reconnaissance envers le métier et nos procédés de pêche qui sont bien réglementés en termes de tri et de taille notamment, pour la préservation de la ressource. »

Son engagement dans le respect de la ressource, il l’exerce entre autres en tant que Co-Président de la Commission bulots Ouest Cotentin.

Pour moi, on ne peut plus faire comme à une époque. On se rend compte que les ressources ont été trop exploitées. Donc c’est à nous de prendre les mesures pour qu’il y ait une pérennité de notre métier. Sur les ressources, et notamment celles du bulot, il y a la surpêche qui peut nuire quand c’est mal géré. Et s’est ajouté un nouveau problème : le dérèglement climatique*.

Johan

*Le bulot se reproduit idéalement dans une mer hivernale à 7 degrés. Plus la température de l’eau est élevée, plus la capacité du gastéropode à pondre en masse diminue.

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